04 Dec
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La plus grande partie de la flotte française a été sabordée à Toulon le sur l'ordre de l'Amirauté, en réaction à l’opération Lila consistant à la capture de la flotte du régime de Vichy par le Troisième Reich. Près de 90 % de la flotte française stationnée dans la base navale de Toulon est détruite ; quelques rares unités appareillèrent, échappant tant au sabordage qu'à la capture par les forces de l'Axe. L'opération a été un échec relatif pour l'Axe. Elle a été saluée par les Alliés, méfiants de la neutralité ambiguë de Vichy. Le sabordage a scellé la disparition de la capacité militaire de Vichy, le refus du régime de s'engager du coté des alliés, mais aussi son incapacité à satisfaire toutes les exigences de l'occupant nazi.


Les Allemands déclenchent l’opération « Lila » destinée à capturer la totalité des navires au mouillage dans la rade. Les troupes investissent Toulon, mais l’ordre est donné de saboter les bâtiments.

Le 27 novembre 1942 à 4 h 30, Krug von Nidda, consul général d’Allemagne remet à Pierre Laval qui est chez lui à Châteldon une lettre de l’ambassadeur d’Allemagne en France Otto Abetz et une copie de la lettre que Hitler adresse au maréchal Pétain. L’assaut contre la flotte de Toulon a été décidé par le Grand quartier général du Reich ainsi que la neutralisation des casernes où stationnent les régiments de l’armée d’armistice. Le courrier que le Führer adresse au Maréchal est long de huit pages. Il considère notamment que des généraux et des amiraux français ont failli à leur parole et qu’il se doit de prendre les mesures adaptées à ces attitudes répétées et inqualifiables : « Après avoir eu connaissance de nouvelles violations de la parole d’honneur de ceux qui ont l’intention maintenant prouvée d’ouvrir aux fauteurs de guerre anglo-juifs, la France après l’Afrique du Nord, j’ai donné l’ordre d’occuper immédiatement Toulon, d’empêcher le départ des navires ou de les détruire et de briser par la force, en cas de besoin toute résistance. Cela ne constitue pas une lutte contre les officiers ou les soldats français conscients de leur honneur, mais seulement contre les criminels fauteurs de guerre, pour lesquels il n’a pas encore aujourd’hui coulé assez de sang et qui cherchent toujours de nouvelles possibilités pour prolonger et étendre la catastrophe. J’ai en conséquence, donné l’ordre de démobiliser toutes les unités de l’armée française qui, à l’encontre des ordres de leur propre gouvernement, sont excitées par leurs officiers à une résistance active contre l’Allemagne ».

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