30 Sep
30Sep

[object Object

Sept des huit navires abandonnés au cimetière de bateaux de Landévennec vont être remorqués jusqu’au Havre bon vent - Sept des huit navires abandonnés au cimetière de bateaux de Landévennec vont être remorqués jusqu’au Havre Un dernier voyage avant la mort. Si la météo bretonne le permet, Le Buffle devrait quitter les eaux tranquilles de l’Aulne ce mardi. Depuis 2023, cet ancien remorqueur utilisé par la Marine nationale pour des missions de remorquage était en retraite dans cette paisible rivière du Finistère. Il n’était pas seul. Avec lui, sept autres anciens navires de l’armée étaient amarrés au cimetière de bateaux de Landévennec. Dans quelques semaines, sept d’entre eux seront partis pour un dernier voyage en mer jusqu’au Havre, où ils seront démantelés. Seul un bateau restera là, en attendant que d’autres le rejoignent.

C’est un lieu de repos aux eaux suffisamment profondes pour accueillir d’imposants navires. Utilisé depuis près de cent ans pour amarrer des bateaux en maintenance, le cimetière de Landévennec est devenu un « mouillage d’attente ». Une sorte de maison de retraite pour les navires désarmés de la base navale de Brest. Un endroit bien connu des locaux mais aussi des photographes, qui adorent venir ici pour photographier les coques grises et rouillées de ces anciens bâtiments. A compter de ce mardi, sept des huit bateaux seront déplacés. « Seul le Lieutenant de vaisseau Lavallée va rester. Parce qu’il ne faisait pas partie de ce marché », explique une porte-parole de la direction du Service de soutien de la flotte de Brest. Mis à l’eau en 1979 et désarmé en 2018, ce navire de 80 mètres de long sera bientôt seul. « Nous espérons évacuer les sept autres d’ici la fin du mois d’octobre. Mais cela dépendra de la météo ».


[object Object]

 Les sept navires feront l’objet d’un remorquage très surveillé orchestré par plusieurs remorqueurs civils chargés de les emmener jusqu’au Havre, où ils seront démantelés. Un ultime voyage en mer qui devrait prendre environ soixante-dix heures. « Une coque désarmée, c’est comme un boulet qu’on a à tirer », poursuit le Service de soutien de la flotte. Avant de prendre la mer, les navires retraités doivent d’ailleurs être auscultés. Ils ne peuvent être déplacés que s’ils obtiennent leur « certificat de remorquabilité » délivré par un expert. Une fois arrivés au Havre, ils feront l’objet d’un important chantier de désamiantage, de dépollution, avant d’être découpés et revalorisés. Une fois les sept navires évacués, peut-on s’attendre à en voir d’autres débarquer à Landévennec ? C’est à la Marine nationale d’en décider. Dans le cimetière, certains bateaux restent plusieurs années, quand d’autres sont évacués au bout de quelques mois. 

Tout dépend du marché qui est passé. Pour le déplacement des sept retraités, c’est l’entreprise Gardet & de Bézénac Recycling qui a été retenue. 

Article de Camille Allain • 20 Minutes (FR)



CE SITE A ÉTÉ CONSTRUIT EN UTILISANT