Depuis samedi 6 septembre, plusieurs pays d'Asie et du Moyen-Orient subissent des perturbations importantes de leur connexion à Internet, à la suite de la coupure de câbles sous-marins en mer Rouge. Alors qu'aucun tremblement de terre ou événement géologique ne semble pouvoir expliquer la perte de signal, les regards se tournent vers les rebelles houthis, habitués des actes de sabotage dans la région. Ils lancent régulièrement des attaques contre des navires dans le golfe d'Aden et en mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Mais ils ne sont pas les seuls suspects, dans le contexte des tensions majeures qui secouent le Moyen-Orient : l'Iran ou la Chine, par exemple, peuvent trouver leur intérêt dans ces perturbations. Microsoft a dévoilé le nouvel incident dans un communiqué concernant la qualité de service de son cloud Azure, sans préciser les causes exactes de l'incident qui pourraient ne jamais être élucidées. « Le trafic n'est pas interrompu et transite par d'autres chemins du réseau », précise une version mise à jour du communiqué, le 10 septembre, qui estime que cette situation dégradée « perdurera jusqu'aux réparations attendues dans les prochaines semaines ».
Des câbles partant de Marseille
La coupure d'un câble sous-marin n'est pas une action complexe : il suffit par exemple de laisser traîner une ancre sur plusieurs kilomètres, pour accrocher les câbles ciblés, qui sont simplement posés sur le fond (ils ne sont enterrés qu'à l'approche des côtes).
C'est le mode opératoire qu'avait choisi le cargo chinoisYi-Peng-3, qui avait traîné son ancre sur une centaine de kilomètres en novembre 2024 dans la Baltique, coupant plusieurs câbles. Du diamètre d'un poignet, les câbles sous-marins contiennent des fibres optiques et sont blindés avec de l'acier, ce qui ne suffit toutefois pas à les protéger contre une ancre ou un tremblement de terre. Des sous-marins spécialement adaptés peuvent aussi être utilisés pour couper des câbles ou, dans une démarche plus subtile, poser des mouchards.
Le Point Msn © Europa Press/ABACA